Les premières appréciations recensées au sujet de l’entrée en vigueur de la taxe « Mo » ne prêtent pas à l’optimisme comme on peut le constater. La colère et l’incompréhension sont les sentiments dominants quand l’on parcourt les contenus des posts s’étant intéressés à l’entrée en vigueur de la taxe « Mo ». Ce sont les milléniums qui donnent plus de la voix sur les réseaux socionumériques en faisant exploser leur colère. Dans la foulée, ils ont pour la plupart relayé sur leur timeline Facebook ou sur WhatsApp, un appel à un rassemblement de protestation, le vendredi 21 septembre à 09 h à la place des Martyrs à Cotonou « pour dire non à la taxation des Mo au Bénin ». Pour nombre de ces jeunes internautes actifs sur les réseaux socionumériques, la taxe « Mo » instaurée pour, aux dires de ses initiateurs, engranger des ressources financières permettant de moderniser le réseau, est considérée comme une censure politique déguisée. En effet, en affirmant que les réseaux socionumériques servent au divertissement, le jeune Ministre des Finances du Bénin a fini par accréditer que la taxe « Mo » vise artificieusement à freiner l’ardeur besogneuse des réseauteurs qui se définissent comme des web activistes {http://k6.re/0qNNV | http://k6.re/LOeXi } d’obédience non Talonniste s’adonnant à la critique de l’action gouvernementale.

Cette thèse de la censure gouvernementale emballée hâtivement dans une Taxe fera long feu, car plusieurs internautes disent ne pas comprendre qu’on leur fait payer très cher les coûts de connexion à l’Internet alors que la qualité du service des FAI et celle du réseau des télécommunications n’ont connu aucune amélioration notable.

Quand on y regarde de près, on constate effectivement que, de par le monde, c’est après avoir amélioré significativement la qualité des services et prestations de l’écosystème de la communication via l’Internet que certains pays ont été logiquement amenés à répercuter les coûts de modernisation d’amélioration des prestations sur les factures des usagers. Dans le cas du Bénin on est indéniablement dans une logique inverse sidérante. Une telle démarche fait que le bien-fondé de la création de la taxe « Mo » ne convainc pas du tout.

Marc, un web designer exerçant à Ouidah du Bénin, estime que « la taxe « Mo » tuera l’emploi et la créativité dans le secteur de l’économie numérique », et poursuit en ces termes : « appréciez par vous-même ! 15 G0 = 18.000 F.CFA / Mensuel ! C’est le cœur même des personnes utilisant l’Internet comme outil et un moyen de travail qui est sévèrement taxé, sérieusement touché.» « Le budget consacré à la connexion à l’Internet coûte plus cher que le loyer », s’écrie un de nos compatriotes dans un post sur sa page Facebook.

Il est évident que la facture doit être plus salée pour ceux qui utilisent L’INTERNET comme outil de travail et de production. La hausse des prix de la connexion les ramènera à n’en point douter au temps de l’artisanat virtuel où il fallait faire la queue devant des Cybercafés pour y naviguer/ travailler à un coût onéreux.

Les petits startups et autres personnes travaillant majoritairement en freelance dans le champ de l’économie numérique risquent de regarder bientôt leurs outils de travail individuel (Téléphone mobile, Tablette, PC et autres terminaux) comme des loques bien qu’ils soient sophistiqués pour certains d’entre eux.

Il est peu probable qu’ils puissent faire fasse assez longtemps aux coûts élevés de connexion à l’INTERNET TALONNISTE LUXUEUX.

M,K.-LT@raignee 20-09-2018 | http://www.mikaila.info/blog ~ ‪#‎MKLTA & ‬#TIC4BENINDEV ; Crédit Photo : ?