La transhumance politique trouve son fondement dans la prolifération des « clubs électoraux déguisés en partis politiques ». Mais tant que « l’activité politique », facilement fortement rémunérée, va demeurer comme c’est le cas à présent, un ascenseur social qui conduit sans échec aux étages supérieurs ; il sera très difficile d’empêcher ce que nous avons pris l’habitude d’appeler « retournement de veste ». L’idéal serait que nous tendions vers les traditions politiques gauche/droite autour de deux grands partis ayant des programmes et projets politiques précis. Cette alternative, à mon sens, nous dispenserait du spectacle désolant d’opposition/mouvance (Ceux qui sont aux affaires versus ceux qui y prétendent) qui fabrique des « sujets marcheurs », en perpétuelle campagne électorale, et non des militants convaincus. Le corollaire de notre conception des partis politiques, « clubs électoraux » devrais-je dire/écrire, pour coller à la réalité, fait que le débat politique n’est pas riche car il ne se fait pas autour de grandes idées, de grands projets, visant à nous rendre la vie délectable, de grandes convictions sincères.