Les difficultés liées à l’alternance au sommet de l’État dans l’Afrique des ex-colonies françaises sont d’une part, la conséquence d’ un non-renouvellement efficient des élites politiques (LES NOUVEAUX COLONS NOIRS) ; et d’autre part, dues au fait qu’elles se retrouvent de façon encombrante et préjudiciable à tous les étages des champs : social, économique, politique, culturel, académique, etc. Il en résulte que ces élites possédant naturellement des capitaux élevés de ces divers champs empêchent de façon consciente ou non, dans le souci de conserver leur position dominante, le renouvellement qualitatif dans acteurs sociaux dans ces champs. Une telle situation regrettable ayant duré plus de quarante ans au Gabon, objet de notre présente analyse, engendre une certaine routinisation dans une mauvaise gestion de la cité et des hommes qui en définitive nuit à la création du bien-être pour tous. Elle fixe corollairement le bas peuple dans une position de servitude faite de misère ordinaire, d’où il  peut s’échapper qu’en exerçant la violence telle que nous pouvons le constater actuellement au Gabon. Nous assistons là, tout simplement à une révolte du bas peuple généralement analphabète et pauvre, voulant s’affranchir d’une domination fatigante. Dans ce cas précis, il manifeste le désir légitime de remettre la lanterne qui éclairera désormais son chemin dans les mains d’un autre leader de l’élite politico-économique et intellectuelle, PING, qui n’est pas en fait un personnage politique neuf dans l’arène politique gabonaise : il a longtemps flirté avec le clan Bongo. Généralement de telles révoltes du bas peuple sont possibles lorsqu’arrivent des scissions, des guerres de leadership à l’intérieur du système oligarchique usé par le temps, et ayant baissé sa garde. Les assauts menés par des acteurs extérieurs sont vite réprimés et tués dans l’œuf afin qu’ils ne s’ébruitent.

M,K.-LT@raignée 01-09-2016 | http://www.mikaila.info/blog ~ #MKLTA